Le langage n’était peut-être pas parlementaire, mais il a fait l’affaire.
Hier, je suis allé soutenir une manifestation quotidienne en faveur de l’Ukraine devant l’ambassade de Russie à Ottawa. Les manifestants représentent ce qu’il y a de mieux dans notre pays : le sel de la terre, des Canadiens honnêtes et bons. Chaque jour, ils se tiennent pacifiquement devant la clôture de fils barbelés.
C’est bien cela, du fil de fer barbelé.
Lorsque je suis arrivé, j’ai été frappé par la nature menaçante de l’endroit. Les manifestants ont déclaré que les agents de sécurité de l’ambassade aimaient brandir des casquettes MAGA et ridiculiser les gens en leur disant que Trump allait nous coller une raclée.
Alors que je parlais à quelqu’un près de la barrière – peut-être même à la charmante femme qui avait apporté des muffins pour ses collègues manifestants – un fonctionnaire dans une voiture a essayé de me forcer à m’écarter de son chemin quand je n’ai pas bougé assez vite pour son gros véhicule.
Un autre type effrayant est sorti d’une porte latérale, habillé comme un concierge et fumant une cigarette. Il s’est approché le plus près possible pour écouter mes conversations avec les habitants.
M. KGB, en effet.
Pour maintenir la « paix », la police d’Ottawa a envoyé Derek comme officier de « liaison » parce qu’elle avait entendu dire que j’étais là. Il s’est montré très affable, jusqu’à ce qu’une bande de trolls locaux notoires se présente.
L’agent Derek a dit à mon assistant que ces types n’étaient que « quelques journalistes locaux » et qu’ils étaient venus pour m’interviewer.
Sur ce, la police d’Ottawa a fait ses adieux et m’a laissé entre les mains d’un gang haineux.
Tous ceux qui ont vécu l’occupation d’Ottawa par les « convois » extrémistes reconnaîtront la volonté de notre ami Derek de remettre les clés de la ville à la menace.
La politique de Pitchfork.
Soudain, une réunion chaleureuse et amicale est devenue très, très laide. J’étais entouré de types portant des casquettes de base-ball et des lunettes de soleil.
J’ai beaucoup écrit sur la façon dont la politique de menace et d’intimidation est devenue un outil dans l’arsenal du gang MAGA MAPLE. C’est ce qu’on appelle la politique de la fourche – la collusion de la conspiration et de la menace utilisée comme arme pour cibler les politiciens qui ne jouent pas le jeu de la machine de la rage et de la haine.
J’ai passé des années dans la vie publique sans jamais craindre pour ma sécurité. Depuis 2020, je ne compte plus les menaces de mort.
Et les menaces ne sont pas uniquement dirigées contre moi en tant qu’élu.
Lorsque j’ai dénoncé Pierre Poilievre, l’homme fort de MAPLE MAGA, pour ne pas s’être dissocié d’un soutien d’Alex Jones, des trolls ont immédiatement commencé à publier des menaces en ligne, avec des photos de mes filles et leurs adresses.
Mais ma famille n’est pas la seule à être visée.
Je connais de nombreux élus de qualité qui se sont retirés des instances fédérales, provinciales et municipales parce que l’intimidation et les menaces les ont épuisés.
Mais il ne s’agit pas seulement de politiciens, il s’agit du type de démocratie que nous voulons protéger.
Plus d’intimidation.
Je mentionne tout cela pour expliquer pourquoi j’ai choisi de répondre d’une manière moins que parlementaire lorsque cette équipe m’a assailli de sa propagande poutinienne.
J’en ai fini avec l’intimidation.
J’en ai fini avec les fascistes.
Contrairement à Pierre Poilievre et à son gang MAGA MAPLE, je ne m’acoquine pas avec les fascistes et je ne leur apporte pas de café et de Timbits.
La collusion entre MAGA, conspirationnisme et propagande poutinienne est une menace sérieuse pour la démocratie, et si mon langage tient plus du bar de mine du nord de l’Ontario que de la Chambre des communes, qu’à cela ne tienne – il était temps de leur mettre la pâtée.
Et voilà, j’ai découvert hier que ces soi-disant durs à cuire s’affolent lorsque quelqu’un leur tient tête.
Le Canada a une longue tradition de lutte contre les fascistes. Nous ne plions pas et nous ne leur cédons pas de terrain. Et ce n’est pas maintenant que nous allons commencer.
Traduction : Murielle STENTZEL
NDLT : Charlie Angus est un membre du Parlement Canadien . Si seulement nos politiciens EUROPEENS avaient autant de courage que lui , Putin et ses sbires se sentiraient moins forts.