Discours historique d’Emmanuel Macron – GLOBSEC à Bratislava.

Un court résumé de son speech de clôture, au sommet du GLOBSEC , speech salué comme  très grand speech.

On peut certes  céder à reprocher certaines choses à Macron concernant la politique intérieure, mais  parmi les opposants , aujourd’hui, à la présidence de la France, je n’ose même pas imaginer la teneur de leur comportement et de leur discours dans de tels moments.

 

Extraits du speech :

Nous avons perdu des occasions de vous écouter”
Intéressant effort d’Emmanuel Macron
pour rallier le public d’Europe centrale et orientale à sa vision de l’avenir de l’Europe, lors d’un discours historique GLOBSEC à Bratislava.

Le président a commencé par mettre en avant l’unité européenne, en repoussant la prétendue division entre l’Europe “occidentale/ancienne” et l’Europe “orientale/nouvelle”, qui “perpétuerait la frontière artificielle créée par l’URSS”. Faisant référence à Kundera, il a déclaré que l’Europe ne devait pas être “kidnappée deux fois”En ce qui concerne 🇷🇺 et 🇺🇦, il a reconnu certaines “incohérences dans notre approche”, qui n’ont pas réussi à dissuader les agressions répétées de 🇷🇺, faisant allusion au fait que les garanties de l’OTAN envers 🇺🇦 étaient “trop ou pas assez”, enrayant 🇷🇺 en brandissant l’adhésion à 🇺🇦, tout en offrant de faibles garanties de sécurité à 🇺🇦.

Sur la guerre, il a souligné qu’il n’y a “pas de place en Europe pour les fantasmes impériaux” et a décrit l’agression de la Russie comme un “échec géopolitique”, avec la Finlande 🇫🇮 et, espérons-le, la Suède 🇸🇪 rejoignant l’OTAN, une “méfiance accrue” dans le voisinage de 🇷🇺 et une “délégitimation internationale”.

Il a ensuite salué la force et l’unité de la réponse transatlantique. Il a estimé que l’article 5 “a joué pleinement son rôle” et a salué le rôle instrumental des États-Unis. Revenant sur son commentaire de 2019 sur la “mort cérébrale” de l’OTAN, il a souligné que “Poutine l’a réveillée en sursaut”. 5/18

En ce qui concerne le site 🇪🇺, il a salué la rapidité et la force de la réponse à la guerre, avec 67 milliards d’euros d’aide, dont 14 milliards pour le soutien militaire, mais il a souligné que cette transformation de l’Europe “n’est valable que si elle est maintenue à long terme”.

Il a précisé sa vision :

1 Support 🇺🇦 par tous les moyens pour une contre-offensive efficace qui permette une “paix choisie”
2 Etre clair sur ce que signifie “paix” : pas un “conflit gelé” qui “entérinerait la saisie de territoires”
3 Peace doit donc être choisie par 🇺🇦, avec des garanties crédibles 7/18

Sur ce que pourraient être les garanties de sécurité tangibles pour l’Ukraine, il a déclaré : “quelque chose entre la sécurité fournie à et l’adhésion à part entière” : “quelque chose entre la sécurité fournie à 🇮🇱 et l’adhésion à part entière”. “Il n’est pas question d’avoir une sorte de [mémorandum] de Budapest. Il a reconnu qu’il serait difficile d’obtenir un consensus lors du prochain sommet de l’OTAN à Vilnius.

Au-delà de l’Ukraine, le président français a souligné la nécessité de “sécuriser l’environnement européen au sens large”, non seulement le flanc oriental de l’Europe mais aussi son flanc méridional, et d’investir pour faire face aux “nouvelles formes de conflictualité”, notamment dans les domaines cybernétique, spatial ou maritime. 9/18

Le Président a également souligné la nécessité d’écouter le GlobalSouth”, où de nombreux pays estiment que la guerre sur 🇺🇦 n’est “pas leur guerre”. Ne pas le faire ouvrirait la voie à un “ordre international alternatif” dans lequel ces pays deviendraient des “alliés objectifs” de la Russie.10/18Il a ensuite exposé sa vision de l’Europe. Il a commencé par le lien transatlantique, exprimant sa gratitude pour l’administration Biden (🇺🇸), tout en soulevant la question suivante : “Cette administration sera-t-elle toujours la même ? “Cette administration sera-t-elle toujours la même ? Il a ajouté : “L’avenir de l’Europe ne devrait pas dépendre des électeurs de 🇺🇸.” 11/18

Il a appelé les Européens à prendre leur “part légitime du fardeau” et a rejeté les “fantasmes” selon lesquels la France chercherait à “remplacer l’OTAN” ou à construire un “condominium franco-allemand”. Il a insisté au contraire sur la construction d’une “défense européenne puissante” avec 🇸🇰, 🇵🇱 et d’autres. 12/18

Le président français a également invité les Européens à “construire, acheter et innover de plus en plus en Europe”, en adressant un message aux pays qui augmentent leurs dépenses de défense mais achètent en dehors de l’Europe : “vous créez vos problèmes de demain”. 13/18

Il a également renouvelé certains appels récurrents à sortir du statut de “minorité stratégique” lorsqu’il s’agit d’accords de contrôle des armements qui concernent le sol européen, sans que les Européens ne soient à la table des négociations. Il a renouvelé l’invitation à la conférence de Paris de juin sur la défense aérienne de l’Europe.

Il a enfin précisé sa vision de la “grande Europe”, à commencer par la Communauté politique européenne (CPE), à la veille du sommet de 🇲🇩, en insistant sur le fait qu’elle n’est “ni un concurrent de l’OTAN, ni un substitut à l’élargissement de l’UE”. Il l’a présentée comme un “laboratoire géopolitique”

Pour conclure sur l’élargissement, il a appelé 🇪🇺 à éviter deux erreurs : d’une part le statu quo, d’autre part l’accélération sans s’assurer que l’UE est capable d’absorber les nouveaux arrivants. À ce sujet, csiserep
vient de publier quelques réflexions

 

Transcript de  Mathieu Droin
CSISerep

 

https://www.csis.org/analysis/european-unions-enlargement-conundrum