Un ancien haut responsable des services d’espionnage du KGB soviétique a affirmé que Donald Trump avait été recruté comme espion par les services de renseignement russes il y a 38 ans par son département et qu’il avait reçu le nom de code « Krasnov ».
Le « Comité de sécurité de l’État » russe, abrégé en KGB, était la principale agence de sécurité de l’Union soviétique entre 1954 et 1991. Il était responsable de la sécurité intérieure, du renseignement extérieur, du contre-espionnage et de la police secrète.
Dans un message extraordinaire publié sur Facebook le 20 février, Alnur Mussayev, qui dirigeait le successeur du KGB de l’ère soviétique au Kazakhstan, a affirmé qu’il était personnellement au courant du recrutement de M. Trump par l’agence en 1987.
Selon lui, ce recrutement a été effectué par son propre département du KGB. L’un des rôles clés de ce département était d’acquérir des renseignements par l’intermédiaire de chefs d’entreprise dans les pays occidentaux.
« En 1987, j’ai servi au sein de la 6e direction du KGB de l’URSS à Moscou. Le domaine de travail le plus important de la 6e direction était le recrutement d’hommes d’affaires des pays capitalistes », a écrit Mussayev dans un message en russe sur Facebook.
C’est cette année-là que notre Bureau a recruté un homme d’affaires américain de 40 ans, Donald Trump, sous le pseudonyme de « Krasnov ».
Il a ensuite ajouté : « Dans l’activité des agences de renseignement, comme dans la vie, tout est possible, même les choses les plus folles et les plus incroyables.
« Par exemple, le recrutement de futurs chefs d’État et même du président des États-Unis.
Le dernier poste de haut niveau occupé par Mussayev dans le domaine du renseignement a été celui de chef du Comité de sécurité nationale du Kazakhstan (KNB) sous le mandat du président Nursultan Nazarbayev, de mai 1997 à septembre 1998. Il est revenu pour un second mandat d’août 1999 à mai 2001.
Auparavant, il avait été un officier du KGB pendant de longues années.
En 2007, il a fui le pays après avoir accusé le gouvernement de corruption généralisée en acceptant des millions de dollars de pots-de-vin de la part de géants pétroliers occidentaux. Exilé en Autriche, il a survécu en 2008 à une tentative d’enlèvement qu’il a attribuée au gouvernement du Kazakhstan.
Byline Times peut confirmer, sur la base d’archives de journaux russes, que Mussayev a d’abord rejoint le service militaire actif du KGB de l’Union soviétique en 1979.
Il a ensuite rejoint le service de contre-espionnage du KGB des services spéciaux kazakhs. De 1986 à 1989 – période au cours de laquelle il dit avoir eu connaissance du recrutement de Donald Trump par le KGB – il a été détaché au bureau central du ministère de l’intérieur de l’URSS à Moscou, avant de retourner au KGB.
Les sources en langue russe sur la carrière de Mussayev au KGB ne précisent pas dans quelle direction il a travaillé. Bien qu’il ait indiqué dans son message sur Facebook qu’il travaillait pour la 6e Direction, il a également été décrit comme travaillant à la 8e Direction principale du ministère de l’Intérieur de l’URSS. Les informations publiques sur ces directions et leur fonctionnement sont rares.
Les mémoires de transfuges du KGB comme Oleg Gordievsky, Yuri Bezmenov et Stanislav Levchenko confirment qu’à cette époque, les chefs d’entreprise occidentaux étaient fréquemment la cible des services de renseignement soviétiques. Bien que le ministère de l’Intérieur ne soit généralement pas à l’origine de ces opérations, ces récits montrent qu’il a souvent soutenu ou facilité les opérations du KGB en tirant parti de son autorité à l’intérieur de l’URSS, notamment en termes de surveillance, de pièges et de contrôle des visas pour les visiteurs étrangers.
Une histoire d’allégations.
Ce n’est pas la première fois qu’un ancien officier supérieur du KGB affirme publiquement avoir eu connaissance du recrutement de Donald Trump par le KGB, mais c’est la première fois que le nom de code russe présumé de Donald Trump, « Krasnov », a été identifié.
Selon Oleg Kalugin, un ancien général du KGB qui a servi dans le renseignement extérieur et le contre-espionnage et qui, à l’époque soviétique, était le supérieur direct de Vladimir Poutine, M. Trump était dans le collimateur des services de renseignement soviétiques et russes dès les années 1980, car le KGB aurait fait du kompromat sur lui, notamment des rapports sur ses relations sexuelles avec des femmes.
Yuri Shvets, un autre ancien espion soviétique résidant aux États-Unis, affirme que l’URSS a cultivé Donald Trump depuis les années 1970, en soutenant ses ambitions politiques et en le flattant. Selon lui, Trump est devenu une cible des services de renseignement soviétiques et tchécoslovaques en 1977 après avoir épousé le mannequin tchèque Ivana Zelníčková.
Ivana Zelníčková, la première épouse de Trump, aurait travaillé avec le service de surveillance de la sécurité tchécoslovaque, le Státní Bezpečnost (StB), selon des documents d’archives étudiés par l’Institut pour l’étude des régimes totalitaires, basé à Prague, et rapportés pour la première fois par la télévision tchèque.
Le StB coopérait officiellement avec le KGB russe, le SB polonais, la Stasi est-allemande et d’autres services de renseignement du bloc soviétique.
Le StB de Tchécoslovaquie a surveillé Ivana Trump et sa famille pendant des décennies. Les rapports ont suivi ses mariages, son émigration et ses liens avec Trump, en mettant sur écoute ses appels et en observant les visites de ses enfants, et son père aurait subi des pressions pour coopérer.
M. Shvets affirme qu’au début des années 1980, M. Trump a eu des relations d’affaires avec l’immigrant soviétique Semion Kislin, qui serait lié au KGB, et que lors de la visite de M. Trump à Moscou et à Leningrad en 1987, des agents du KGB l’ont encouragé à se lancer dans la politique.
La Maison Blanche et Alnur Mussayev ont été contactés pour des commentaires.
Donald Trump Was Recruited by the KGB Under Codename ‘Krasnov’ Claims Former Soviet Spy Chief
Traduction : Murielle STENTZEL.