Article écrit en Mars 2021.
Comment le fascisme arrive au pouvoir , en temps de crise ou après une crise?
Simple, l’Histoire nous l’a appris, mais par ignorance, aveuglement, certains refusent de voir les signes et /ou les balaient d’un revers de main en traitant de complotistes ceux qui alertent.
J’ai traduit quelques lignes du livre de Madeleine Albright, “Fascisme, un avertissement” et je vous laisse méditer.
“Alors que les oppositions se battaient entre elles et laissaient les problèmes de leur pays s’aggraver, les fascistes ont offert aux électeurs des explications simples de leurs problèmes sous la forme d’ennemis comme des puissances étrangères infâmes ou des juifs, et des solutions simples pour eux, à savoir le remplacement des démocraties faibles et insensibles par des dictatures fortes vraiment réactives au «peuple». Madeleine Albright.
Adolf Hitler a expliqué un jour: «Je vais vous dire ce qui m’a amené à la position que j’ai atteinte. Nos problèmes politiques semblaient compliqués. Le peuple allemand ne pouvait rien en faire. … Moi, en revanche… les réduisais aux termes les plus simples. Les masses l’ont compris et m’ont suivi.
Alors, où cela nous mène-t-il aujourd’hui? Il existe des parallèles inquiétants: bien que la situation ne soit pas aussi grave que dans l’entre-deux-guerres, la démocratie occidentale est actuellement confrontée à des défis importants.
Pour éviter d’avoir ces boules de neige dans le type de crise que le fascisme se nourrit, Albright espère que les antifascistes apprendront de l’histoire.
Les problèmes de la démocratie peuvent, nous assure Albright, être surmontés – mais seulement si nous reconnaissons les leçons de l’histoire et ne tenons jamais la démocratie pour acquise.
«La tentation», note-t-elle, «est puissante de fermer les yeux et d’attendre que le pire passe, mais l’histoire nous dit que pour que la liberté survive, elle doit être défendue, et que si les mensonges doivent cesser, ils doivent être dénoncés. . »
Nota Bene : La pandémie, je l’ai écrit plusieurs fois, fournit une arme redoutable pour les populistes, car ils surfent sur cette vague et promettent qu’eux auraient eu les solutions, vendent exactement les mensonges que les gens attendent.
Tout est simple, tout aurait été facile et l’Etat serait plus fort, n’oublions pas au passage de marteler qu’il faut fermer les frontières et stopper l’immigration. Nous avons l’extrême droite qui surfe allègrement sur cette pandémie, en hurlant à la “dictature sanitaire”, en parlant de régime “totalitaire” quand des tas d’autres pays ont adopté les mêmes mesures sanitaires, parfois plus renforcées encore. Lors du deuxième confinement, l’Angleterre tant prise en exemple (à tort ) par certains, avait mis des marshalls dans les rues, ils regardaient à l’intérieur des maisons, et vérifiaient si vous respectiez les règles d’isolement etc. IL était aussi interdit d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un qui n’était pas de votre “bulle sanitaire”.
Ensuite, ils jouent sur les peurs de l’effondrement de l’économie, des licenciements, bien que notre pays soit celui de l’UE qui se redresse le mieux (chiffres INSEE), que la relance se passe bien mieux que prévu, et qu’enfin, le taux de chômage est en baisse de nouveau, après le passage de la pandémie. Bref, les habituels techniques, annoncer le pire, attiser les peurs , décrire un scénario catastrophe et ne pas oublier de dire qu’avec eux, tout aurait été tellement mieux!
L’Insee prévoit une nette baisse du taux de chômage au troisième trimestre, à 7,6 % de la population active contre 8 % au deuxième trimestre, liée au fort rebond de l’emploi, selon sa dernière note de conjoncture publiée mercredi 6 octobre 2021.
Attention aux sirènes des populistes, leur chant est une musique douce et simpliste, mais le réveil se fait avec des larmes de sang.
les négationnistes se multiplient sans aucunes retenues – et on leur tend le micro avec délice – qui paiera la facture en cas de malheur – çà parle, les sociologues – les économistes – les chercheurs – les plateaux de télé affichent complets – l’OMS alerte – les bandes de nuls disent comme Trump – notre réponse : on veut vivre en démocratie –