Non à Le Pen, fille du racisme et de l’antisémitisme


Nous citoyens français juifs et musulmans, rappelons d’où vient Marine Le Pen et dénonçons où elle va.

Elle est l’héritière du Front national constitué d’anciens collaborateurs de Pétain et de membres de l’OAS. Cette filiation ne peut être reniée: elle est sa marque de fabrique.

Marine Le Pen a porté pendant des années l’étendard du Front national, dont les cadres à 77 % revendiquaient leur racisme et leur antisémitisme.

Marine Le Pen  surfe sur les thèmes de campagne qui lui ont permis de toucher ceux qui se sentent laissés pour compte.

Mais si elle l’emportait, elle appliquerait un programme d’exclusion, sans rapport avec les attentes sociales légitimes que nos concitoyens expriment et qu’elle prétend comprendre.

Ne nous laissons pas tromper: elle n’a pas changé !

Derrière son programme de préférence nationale, c’est un plan de fracture de la société qu’elle mettra en œuvre. Ses objectifs, comme ceux affichés par Zemmour, restent la suspicion généralisée envers les musulmans et leur exclusion de la société française.

Si elle était élue, les provocations racistes et antisémites se répandraient.

Marine Le Pen veut mettre fin au traditionnel droit du sol, inscrit dans l’histoire de France; instaurer une discrimination légale entre nationaux et immigrés dans l’accès aux emplois,  logements et soins.

Elle portera atteinte aux libertés fondamentales, comme à certaines pratiques religieuses.

Nous ne voulons pas de la société divisée, fracturée et violente prônée par Marine Le Pen.

Ses propositions discriminatoires, honteuses et indignes de la France, ne sont pas simplement de la démagogie électoraliste: elles engagent aussi ses électeurs.

Aussi, nous, citoyens français juifs et musulmans, appelons tous au sursaut républicain: ni abstention, ni vote blanc, qui favorisent Le Pen.

Sans  lui donner un blanc-seing, il faut apporter sa voix à Macron.

A l’initiative de:

Henri Hajdenberg, ancien président du CRIF et du Congrès Juif Européen

Marwan Sinaceur, professeur de psychologie sociale

Pierre Saragoussi, ancien directeur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

Najwa El Haïté, avocate, docteur en droit public

Haïm Musicant, ancien directeur général du CRIF

Moncef Magri, directeur enfance-jeunesse-éducation

Corinne Hershkovitch, avocate à la cour

Faouad Aouni, doctorant en science politique

Yael Scemama, avocate à la cour

Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux

Barbara Allen, psychosociologue

Chafiaa Djouadi, chercheure et experte genre à l’université II de Toulouse Jean-Jaurès

Premières signatures:

Serge, Beate, Arno Klarsfeld

Kabiane Kamel, Recteur de la Grande Mosquée de Lyon

Claude Alphandéry, Lieutenant-colonel FFI, Grand officier de la Légion d’Honneur

Farhad Khosrokhavar, professeur retraité à l’HEHESS

Benjamin Stora, historien, Professeur émérite des universités

Jazouli Adil, sociologue, conseiller-expert

Bernard Weil, Professeur de médecine

Idhime Saïd

Philippe, Gabriel Steg, professeur de médecine

Berramdane Mounir

Henri Orland, physicien, Directeur de recherche au CEA

Pap’Amadou Ngom, dirigeant d’entreprise

Gérard Unger, historien

Antonin Achache, avocat

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