Populisme numérique et désinformation en période de post-vérité

Populisme numérique et désinformation en période de post-vérité.

Populisme numérique, désinformation, post-vérité.

1. Le populisme : un état des lieux.

Le terme “populiste” est presque toujours utilisé pour décrire un large éventail d’acteurs, de partis et de mouvements politiques, de la gauche à l’extrême droite, d’acteurs politiques, de partis et de mouvements, de gauche comme de droite, qui structurent leur stratégie politique autour d’une conception dualiste et simplificatrice de la réalité sociale.

Catégorie sémantique aux multiples variantes, le populisme fabrique un discours manichéen sur la réalité sociale, fondé sur la volonté populaire d’accéder au pouvoir et de combattre un ennemi du peuple, généralement identifié à l’élite.

Il se développe dans les pays confrontés à une crise du système des partis, avec une faible culture civique et démocratique, ou dans les pays qui, bien qu’ils aient développé un système de gouvernement stable, ne sont pas en mesure de faire face à la crise.

En fait, le populisme est devenu un thème majeur de la scène politique contemporaine.

Phénomène aux manifestations et variantes diverses, il peut apparaître dans le spectre idéologique de la gauche ou de la droite, de même qu’il peut avoir des contenus différents en fonction de l’establishment.

Un aspect du populisme est le personnalisme et la figure d’un leader charismatique.

Ce leader, présenté comme un messie, s’affirme généralement devant les masses comme le sauveur du pays,
l’électorat qui attend une catharsis du système politique et la solution des insatisfactions et la résolution de demandes sociales insatisfaites.

 

La “quintessence” du populisme.

“Quintessence” du populisme est la mobilisation populaire basée sur l’attraction personnelle, puisque
la mobilisation populiste parvient à s’affirmer comme “la personnification du peuple”.

Le populisme est une menace précisément parce qu’il peut conduire à la décomposition des institutions libérales et à la consolidation d’un système illibéral.

Extrême droite, nationalisme et euroscepticisme : la croissance du populisme en Europe.

Au cours des dernières décennies, certaines démocraties ont été confrontées à d’intenses défis et à des forces internes conflictuelles qui, dans de nombreux cas, ont eu des conséquences sur le spectre politique de ces pays.

En effet, le populisme, en raison de sa porosité caractéristique, s’épanouit dans de nouveaux mouvements sociaux ou dans des organisations partisanes qui défendent les intérêts nationaux.

Et, comme on peut le voir facilement, l’application de politiques d’austérité économique dans plusieurs pays européens, ainsi que la  crise migratoire provoquée par les guerres en Afrique du Nord et au
Moyen-Orient, ont accentué des formes spécifiques de populisme liées à des manifestations politiques plus radicales.

Certains de ces mouvements, classés à l’extrême droite, s’inspirent d’idéologies conservatrices et réactionnaires, prônant des politiques publiques ou des opinions qui sont généralement ignorées ou même réduites au silence par les gouvernements, les partis politiques et les médias hégémoniques.

Il s’agit de mouvements ou de partis politiques qui s’adressent directement au “peuple pur”, revendiquant une légitimité politique issue du “peuple” nativiste et de l’identité nationale.

En France, le Front national de Marine Le Pen se présente “au nom du peuple”.

Mélenchon qui ne cesse de s’adresser au Peuple et tout revendiquer au nom du PEUPLE  dont il se dit , lui aussi, le représentant, et en filigrane, comme LE PEN, le sauveur.

 

Les démocraties libérales sont confrontées à un certain nombre de défis au sein même de leur système politique. Les principaux défis sont les niveaux élevés d’inégalité et le malaise croissant face à la mondialisation, à l’immigration et à l’élite, qui ont permis au populisme de gagner du terrain. Bien que le populisme soit un symptôme des problèmes plus vastes de la démocratie, les stratégies et les tactiques utilisées par les partis et les dirigeants populistes constituent également une menace directe pour la démocratie libérale.

Le populisme n’est pas foncièrement antidémocratique. Il peut donner une voix aux griefs populaires et défendre des questions qui préoccupent une grande partie de la population, mais que les gouvernements, les partis traditionnels et les médias ont ignorées. Mais le populisme n’est pas libéral. Les populistes cherchent à faire passer les besoins de la majorité avant les libertés et les besoins individuels. Cela est particulièrement vrai pour le populisme de droite, qui tend à préconiser des politiques qui protègent le “groupe dominant” au détriment de groupes tels que les immigrés et les minorités ethniques.

En outre, une fois au pouvoir, les populistes utilisent de nombreuses tactiques pour mettre en œuvre leurs programmes qui sapent la démocratie. Parce qu’ils prétendent représenter la volonté du peuple, les populistes revendiquent un mandat pour démanteler les institutions qui pourraient les empêcher de réaliser la “volonté populaire”.

 

Bien que le populisme soit un symptôme des problèmes plus vastes de la démocratie, les stratégies et les tactiques utilisées par les partis et les dirigeants populistes constituent également une menace directe pour la démocratie libérale.

Le populisme nuit également à la démocratie parce qu’il alimente la polarisation politique, ce qui rend difficile le fonctionnement efficace de la démocratie. Les populistes imposent des idées extrêmes et excluantes à l’agenda politique.

Les partis populistes se nourrissent de théories du complot et d’inexactitudes, et de mensonges constants.

On le constate chaque jour, avec LFI, la France Insoumise, dont chaque tweet est un  mensonge, une réécriture, une désinformation volontaire,  qu’il s’agisse de vidéos tronquées de leur  contenu intégral pour ne laisser apparaître que l’extrait collant à leur désinformation, ou de tweets reprenant une déclaration du gouvernement , mais en twistant les mots une fois de plus. (bien sûr ils ne mettent pas la publication originale  pour mieux tromper les gens).

https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/raphael-enthoven-les-insoumis-ont-industrialise-la-pratique-du-mensonge-en-ligne-UQGBXW37D5A6LGRDBPGAZGHOKM/

 

Quant au RN,  c’est quasiment la même méthode, mensonges, désinformation, reprise des éléments de langage du Kremlin, dès lors qu’il s’agit de taper sur l’UE, de parler de la soi disant perte de souveraineté, d’immigration , etc, utilisant la même méthode qu’avait utilisée Farage lors de la campagne Leave. On sait maintenant que Farage avait utilisé tout du long la propagande du Kremlin.

Comment la campagne de Nigel Farage s’est associée à Poutine pour instrumentaliser la haine et l’islamophobie.

Après les révélations de Channel 4 selon lesquelles la campagne “Leave EU” de Nigel Farage a falsifié des photos incendiaires d’agressions sexuelles et mis en scène des vidéos sur les migrants, Byline Times dispose de preuves d’une nouvelle propagande raciste provenant du Kremlin.

 

How Farage’s Campaign Colluded with Putin to Weaponise Hate and Islamophobia

Pour résumer, le populisme, c’est un poison toxique, car il vend aux gens des mensonges faciles, leur sert une soupe qu’ils ont envie d’entendre et promettent tout et n’importe quoi, ce qui est évidemment facile quand on n’est pas au pouvoir. Ce ne sont pas les exemples qui manquent pourtant pour constater cela, de Johnson et Farage pour le Brexit, Méloni récemment, qui, en peu de temps , a jeté aux orties les promesses faites avant son élection.

C’est cela le populisme, vous vendre la lune pour être élus, vous cracher dessus une fois en place.

Attention au  chant des sirènes, ils mènent toujours droit aux abysses.

Murielle STENTZEL.