Une société en pleine métamorphose


Je suis l’heureux possesseur d’un Solex dans sa version électrique. Lorsque je me promène dans les rues ou que je vais d’un point A à un point B, juché sur la selle de ce petit bijou de récente technologie, isolé d’un monde où l’Internet et le smartphone n’existait pas, j’attire les regards de cette génération qui a connu l’engin sous d’autres formes et d’autres époques parfois extrêmement troublées.

En outre j’exerce depuis 2006 l’activité indépendante de formateur en informatique, souvent chez des particuliers, le plus souvent de cet âge qu’on qualifiait communément de troisième ou quatrième, jusqu’à ce que nos générations se confondent en un mélange homogène, auquel manque cruellement ce respect pour l’expérience acquise au cours des années. Un droit d’ainesse en quelque sorte, comme je l’ai souvent entendu dire par des autochtones des Antilles. Souvent, en guise de rattrapage, si je sens qu’au cours d’un rendez-vous professionnel mon interlocuteur appréhende de devoir apprendre des choses pour lesquelles il n’était pas préparé, je lui rappelle qu’il fut un temps dans le Monde où rien de tout cet attirail qu’il doit maintenant employer, n’existait.

De l’univers au métavers

Quoiqu’il en soit cet univers, ou métavers, dont les prémices font peur à nos ainé(e)s mais aussi, ne vous y trompez pas, à de beaucoup plus jeunes, est en marche et rien ne peut l’arrêter. Cette position dans laquelle nous sommes, cette exigence du progrès à laquelle nous sommes rendus, la nécessité qu’à l’échelle d’un pays des solutions soient trouvées pour palier à la crise qui ne manque jamais de se faire sentir lors des grandes révolutions technologiques[1]J’apprécierais que l’ensemble des candidat(e)s déclaré(e)s abordent souvent ce sujet lors de leurs débats entre faction politique., est le terreau sur lequel poussent alors les plantes les plus merveilleuses de la création, mais grandit aussi le pire de ce que l’Humanité est en capacité d’engendrer.

Historiquement parlant, comme le présente souvent Jean Corcos dans ses écrits, seul(e)s les honnêtes spécialistes du genre savent raconter ce qui résulte des époques qu’ont traversées nos aïeux et fort heureusement certains historiens, comme ci-dessous Patrick Weil, ne s’en laissent pas compter et ont la ténacité de rétablir une vérité quand on essaye inlassablement de falsifier.

Patrick Weil (au cours d'une émission de France Télévision animée par Karim Rissouli et sur l'idéologie de l'extrême) exprime cet autre extrémisme qu'est la malhonnêteté intellectuelle de Zemmour en tant qu'historien.

Zemmour candidat

Je dois me résoudre à interrompre l’écoute du merveilleux Stabat Mater pour vous préparer à entendre les propos de ce nouveau et second candidat d’extrême droite, lequel ne fait rien de mieux, par sa prétention à vouloir figurer au scrutin présidentiel, qu’alimenter un climat de morosité supérieure à celle qui nous étreint déjà, du fait de la mondialisation, du capitalisme, des inégalités sociales et j’en passe, dans le domaine des aléas anthropologiques du développement des civilisations qui composent l’ensemble de la population.

Enregistrement de la candidature de Zemmour.

Rétablissant l’équilibre en donnant la parole à celles et ceux qui savent de quoi ils parlent et ne se contentent pas de jeter de l’huile sur le feu d’une société en pleine métamorphose, j’aimerais vous faire entendre a contrario ce message d’amour, de paix et de cohésion sociale, que lançait Michel Serres peu de temps avant de s’éteindre. Il y est beaucoup question d’une Union que Murielle Stentzel défend continuellement dans ses publications.

Merveilleux message de Michel Serres, que Zemmour a oublié de citer parmi celles et ceux qu'il considère être les grands de notre pays.

C’est pour ma part cet équilibre que je considère vital, car voilà que nous sommes partagé(e)s entre les projets d’une France nauséabonde et rance par manque de légitimité depuis qu’elle s’est dramatiquement exprimée, et les prémices encore incertaines, mais tellement prometteuses, d’un monde qui se prépare à entrer dans une forme d’expression tout à fait nouvelle. Ainsi nous devons nous rendre à cette évidence que c’est ici, dans ce microcosme de notre personne dématérialisée, que se cristallisera l’enjeu des heures, des semaines et des mois dans lesquels nous entrons. Chaque fois que j’entends le mot “résistance” dans les paroles d’extrémistes, fascistes, complotistes, anti.vax.tout, du socialo-transfuge, de journalistes corrompus, d’une Valérie Pécresse ou d’un Xavier Bertrand, mon sang ne fait qu’un tour et je me dis que nous, seul(e)s, du bon côté du manche, sommes sur la bonne voie et avons le droit d’employer ce terme ; que nous, Résistant(e)s aux extrémismes, le faisons à bon escient.

Je vous laisse avec l’entretien d’une de nos rédactrices, Irène Delse, laquelle donne elle aussi une vision positive, rassurante et constructive de l’échiquier politique actuel, ce dans le 4ème épisode de notre podcast. Toutes et tous en ont besoin.

Podcast de Résistance aux extrémismes - Episode 4.

Notes

Notes
1 J’apprécierais que l’ensemble des candidat(e)s déclaré(e)s abordent souvent ce sujet lors de leurs débats entre faction politique.
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions connaître votre avis.x