Les 10 meilleurs mythes sur l’euro – des biscuits aux préservatifs.

Article du matin du vote référendum sur le Brexit le 23 Juin 2016.

Si la Grande-Bretagne vote aujourd’hui en faveur du Brexit, ce ne sera pas seulement la fin de 40 ans d’appartenance à l’Union européenne. Il pourrait également marquer le début de la fin de cet aliment de base prolifique des médias, une plante vivace de Bruxelles qui a coloré la façon dont les Britanniques perçoivent l’Europe : l’euro-mythe.

Liste des 10 mensonges les plus énormes.

Vous avez entendu parler de l’interdiction de la cornemuse par l’Union européenne ? Les concombres ? Les enfants qui gonflent des ballons ? Ou encore celle qui consiste à rebaptiser le yaourt “pudding au lait fermenté” ? Et que dire de la folie des directives de l’UE sur les œufs qui, si l’on en croit les diverses rumeurs, devront être estampillés avec l’adresse de l’éleveur, ne devront pas être vendus à la douzaine et ne pourront plus s’appeler “œufs”.

Inventer des mythes sur l’euro est une sorte de sport pour la presse britannique depuis près de 30 ans. Le site web Euromyths de l’Union européenne, qui offre aux fonctionnaires de Bruxelles la possibilité de réfuter les accusations d’ingérence lancées par les médias, contient environ 650 rapports.

NDLT: La même chose se produit en France, en force pour les Européennes 2024, et le RN emploie une grande partie des mensonges du Brexit.

Nombre d’entre eux contiennent un noyau de vérité, peut-être une ligne d’un projet de proposition ou une note de bas de page d’une directive qui a été sortie de son contexte et gonflée hors de toute proportion. D’autres sont complètement inventés. La plupart soutiennent l’idée que Bruxelles n’est rien d’autre qu’une bande de pédants qui se mêlent de tout, qui aiment le ruban rouge et qui n’ont pas d’humour, et qui cherchent à interdire, ou au moins à renommer, nos plaisirs. Voici dix des meilleurs mythes sur l’Europe.

Le mélange de Bombay (biscuits apéro).

En 2006, le Sun a rapporté que des fonctionnaires européens “cinglés” voulaient renommer le Bombay mix Mumbai mix,(un coctktail de petitz biscuits épicés pour l’apéritif) -NDLT “pour rendre l’en-cas politiquement correct”.

Cette histoire est totalement fictive. Le correspondant du Telegraph à Bruxelles, David Rennie, a réussi à trouver la source de l’histoire, qui était une petite agence de presse régionale en Angleterre. Le rédacteur en chef lui a dit que l’histoire “venait d’un ami au ministère de l’intérieur, qui avait entendu parler de l’affaire” et, lorsqu’il a été interrogé, il a répondu : “Ecoutez, c’est juste pour faire rire les tabloïds”.

Interdire les chips aux crevettes.

C’est un sujet qui préoccupe Boris Johnson depuis une quinzaine d’années. En 2002, il écrivait que certaines de ses “heures les plus joyeuses” avaient été consacrées à la composition d'”hymnes de haine à la dernière euro-infamie”, le premier sur la liste étant l’interdiction des chips aux crevettes.

Sauf que l’UE n’a jamais interdit les chips. L’UE affirme que ces palabres résultent d’une erreur du gouvernement britannique, qui n’a pas inclus le cocktail de crevettes lorsqu’il lui a été demandé d’envoyer une liste d’arômes et d’édulcorants couramment utilisés à l’UE, qui était en train d’élaborer une liste harmonisée à l’échelle de l’Union. Lorsque l’erreur a été repérée, le gouvernement britannique a fourni l’information et la liste a été modifiée.

Cela n’a pas empêché M. Johnson de se mettre en colère. Pas plus tard qu’en mars, l’ancien maire de Londres a cité la “grande guerre contre le cocktail de crevettes britannique” comme l’une des preuves de la folie bruxelloise et l’une des raisons de sa campagne en faveur de la sortie de l’Union européenne.

Grains de vérité : 1

Les choux .

26 911 mots sur la législation relative aux choux

“Le Notre Père compte 66 mots. Les dix commandements : 79 mots. Le discours de Gettysburg : 272 mots. La réglementation européenne sur la vente de choux ? 26 911 mots”.

Il s’agit d’un mythe européen pour l’ère des médias sociaux. Le genre de résumé accrocheur de tout ce qui ne va pas avec l’UE en 140 caractères (enfin, un peu plus). C’est une phrase que Rachel Johnson du Daily Mail – la sœur de Boris, comme par hasard – a écrite en mars.

Seulement, ce n’est pas vrai. Le “mémo sur les choux”, comme on l’appelle, est d’origine douteuse et se retrouve exactement sous la même forme, se moquant des réglementations du gouvernement américain sur la vente de choux.

Pour les personnes intéressées, la réglementation de l’UE établissant les normes de qualité communes pour les choux peut être consultée ici ↓

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=celex:32006R0634

La section sur les choux compte environ 1 800 mots.

Grains de vérité : 0

Les seins des barmaids. (si si , je vous jure ).

En 2005, l’idée que l’Union européenne s’apprêtait à coller du ruban adhésif sur les poitrines exposées des barmaids britanniques a suscité l’indignation.

“Des gratte-papiers à la petite semaine ont estimé que les filles de bar qui montrent trop leur décolleté constituent un risque pour la santé”, s’indignait le Sun dans un article intitulé “Hands off our barmaids’ boobs” (Ne touchez pas aux seins de nos barmaids), qui affirmait que “dans une directive stupide […] les bureaucrates de Bruxelles ont ordonné qu’on les couvre”.

L’Union européenne a en effet proposé une directive selon laquelle les employeurs devraient être tenus de veiller à ce que leurs employés travaillant à l’extérieur ne soient pas surexposés au soleil, afin de réduire le nombre de cancers de la peau. La directive suggérait de fournir aux employés de la crème solaire ou de leur permettre de porter des vêtements de protection. Les barmaids, qu’elles soient plantureuses ou non, n’étaient pas mentionnées dans le document, qui a fini par laisser tomber les dommages causés par le soleil, ce qui a incité le Sun à dire à ses lecteurs de “lever leurs seins vers le soleil” pour sauver les “barmaids plantureuses de Grande-Bretagne”.

Grains de vérité : 2

Interdiction des bananes courbes

En septembre 1994, le Sun, le Daily Mirror, le Daily Mail et le Daily Express ont tous rapporté que “les bananes courbes ont été interdites par les bureaucrates de Bruxelles”.

L’idée que des bananes courbes soient arrachées des mains de bambins britanniques affamés par des fonctionnaires de l’Union européenne a manifestement frappé les esprits, car c’est une idée qui a refusé de mourir. L’histoire a été reprise dans le Sun en 1998 sous le titre “Les bananes ne doivent pas être excessivement courbées” et le Telegraph s’est réjoui en 2008 : “Les règles sur les bananes courbées et les concombres courbés ont été abandonnées”.

Comme beaucoup de mythes, celui-ci comporte une part de vérité, à savoir une ligne du règlement (CE) n° 2257/94 de la Commission, qui stipule que toutes les bananes doivent être exemptes de “courbure anormale”. Or, les bananes courbes ne sont pas et n’ont jamais été interdites : les bananes des catégories inférieures sont autorisées à présenter des “défauts de forme”.

Grains de vérité : 2

Le préservatif européen

La rumeur selon laquelle l’Union européenne allait introduire des réglementations sur la taille des préservatifs, aboutissant à un “eurocondamnation” à taille unique, a fait grand bruit dans les années 90, les gens estimant que l’intervention de Bruxelles dans leur vie sexuelle était un pont trop loin.

Mais le préservatif de Bruxelles n’a jamais vu le jour. Si des normes relatives à la taille des préservatifs ont été introduites dans toute l’Europe, elles relevaient de la responsabilité du Comité européen de normalisation, qui n’est pas un organe de l’Union européenne.

Grains de vérité : 1

Bruxelles a volé le biscuit dans la boîte à biscuits

En janvier, le Mail on Sunday a publié un article affirmant que l’UE s’apprêtait à éliminer “le grand biscuit britannique” en raison de sa teneur élevée en acides gras trans. Cet article faisait suite à un rapport publié en décembre dernier par la Commission européenne, qui suggérait d’imposer une limite légale aux acides gras trans à l’échelle de l’UE afin d’améliorer la santé publique.

L’article du Mail suggère que les biscuits sont particulièrement menacés par cette directive et l’illustre par une photo d’un custard cream. Il se félicite de l’intervention du député conservateur Jacob Rees-Mogg, qui s’est engagé à “défendre les habitudes alimentaires britanniques” contre “l’ingérence de Bruxelles”.

Le problème est que même si une directive européenne sur les acides gras trans était approuvée, il est peu probable qu’une telle limite ait un impact sur le marché britannique de la vente au détail et de la fabrication, qui s’est déjà engagé à réduire, voire à interdire, l’utilisation d’acides gras trans dans les produits. En fait, une étude internationale n’a pas trouvé de produits à forte teneur en graisses trans dans les principaux supermarchés britanniques.

Les custard creams  sont particulièrement à l’abri des “ingérences bruxelloises”. La société qui les fabrique, United Biscuits, s’est engagée à éradiquer les acides gras trans de ses produits en 2006.

Grains de vérité : 1

La criminalisation du pouce (mesure impériale Britannique Inch)

Une inquiétude qui couve depuis longtemps est que l’UE force la Grande-Bretagne à se débarrasser de ses pintes, acres, pouces, pieds et livres, au profit de mesures métriques.

En 2001, le Daily Telegraph a publié un article suggérant que même la Reine était contrainte d'”obéir à l’Europe”, affirmant qu’elle avait été avertie que la scierie de Sandringham, sur son domaine de Norfolk, devait cesser de vendre du chêne en pieds et en pouces, “ce qui constitue une infraction pénale en vertu des lois communautaires sur le système métrique”.

En réalité, le Royaume-Uni a accepté d’adopter progressivement un système métrique en 1965 et a créé le Metrication Board pour coordonner le processus en 1969. Toutefois, il est vrai que l’adhésion à la CEE en 1973 a obligé le Royaume-Uni à s’en tenir au système métrique et les commissaires européens font parfois remarquer que la Grande-Bretagne a mis près d’un demi-siècle à adopter le système métrique et qu’elle devrait peut-être se dépêcher.

Pour les personnes concernées, la Reine n’a pas été poursuivie pour avoir vendu du bois au pied, d’une part parce que le domaine s’est conformé à la directive sur le passage au système métrique et, d’autre part, parce que la vente en mesures impériales n’est pas un délit pénal.

Grains de vérité : 2

Interdiction des autobus à impériale

“De nouvelles règles de sécurité pour les autobus pourraient interdire complètement les autobus à deux étages dans les rues de Grande-Bretagne”, s’indignait le Daily Telegraph en 1998. “Le symbole britannique, reconnu dans le monde entier, est menacé parce que les autobus à deux étages sont présumés moins sûrs et moins accessibles aux passagers handicapés que les autobus à un seul étage”.

Autobus à impériale

La Commission européenne a pris des mesures pour normaliser la conception des autobus à des fins de sécurité et d’accessibilité, et les autobus à un étage équipés de ceintures de sécurité sont recommandés comme étant plus sûrs que les autobus à deux étages. Toutefois, l’UE a clairement indiqué qu’elle souhaitait respecter les besoins individuels de ses États membres en matière de transport. Non seulement les autobus à impériale ne sont pas interdits par la réglementation, mais ils font l’objet d’une section spécifique dans le règlement de l’UE sur la manière de les rendre sûrs.

Grains de vérité : 2

Les poissons doivent être appelés par leur nom latin

Même l’humble friterie n’est pas à l’abri de la folie de l’UE, selon le Daily Mail et le Sun, qui ont rapporté en 2001 que l’UE allait obliger les plats à emporter, les restaurants, les poissonneries et les supermarchés à appeler les poissons par leur nom latin, ce qui signifie que “les Britanniques déconcertés devront demander hippoglossus hippoglossus au lieu d’un simple flétan”.

La Commission européenne a proposé que les produits de la pêche portent un étiquetage plus clair, comprenant le nom exact du poisson, son mode de production et son lieu de pêche, mais il n’est pas nécessaire d’ouvrir le dictionnaire de latin en essayant d’obtenir un plat à emporter.

Grains de vérité : 1

https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/23/10-best-euro-myths-from-custard-creams-to-condoms

https://www.theneweuropean.co.uk/brexit-news-boris-johnson-caught-out-over-lies-about-turkey-in-channel-39344/

Traduction et commentaires : Murielle STENTZEL

Voilà donc un article qui montre 10 des plus stupides mensonges sur l’UE, mais que les Brexiters ont gobé allègrément, sans vérifier.

 Il y a eu d’autres bien plus gros , celui de la Turquie qui devait soi disant rejoindre l’UE, alors qu’il n’en a jamais été question,et que même en 2024, c’est toujours hors de question. Or, hier dans un tweet de Bardella et du Rassemblement National, ce même mensonge énorme est apparu. Une preuve supplémentaire qu’ils sont toujours la courroie de transmission du Kremlin car le dit Farage aussi avait été suspecté d’avoir reçu de l’argent du Kremlin, proclamait son amour de Poutine, a rencontré l’ambassadeur Russe plusieurs fois, et officiait sur RT.

Quant à Johnson, les Tories ont reçu des millions de la part des Oligarques Russes (tout est documenté), donc la collusion avec la Russie était tout aussi évident au Royaume Uni pour la campagne Leave, qu’elle l’est pour le RN. Aussi, il a été démontré que tout du long, Farage a utilisé la rhétorique du Kremlin dans sa campagne  du Brexit, là aussi , documenté.

Le RN n’a jamais cessé de vouloir le Frexit, elle a juste cessé d’employer le mot suite au désastre du Brexit  ,pour mieux tromper les naïfs, mais c’était écrit en filigrane dans son programme de 2022 et je l’avais décrypté et vous le retrouverez sur ce site.

 

Depuis mon retour , je n’ai de cesse de dire que je revis le cauchemar de la campagne du Brexit, car je lis les mêmes mensonges que les Brexiters, à la virgule près, traduits en Français. La 5ème colonne internationale est à l’oeuvre pour foutre en l’air l’Union Européenne, pour plaire à Poutine et sur ordre contre finances.