Ni crédible, ni sympathique : l’image d’Éric Zemmour ne s’améliore pas

Vous vous souvenez de Zemmour en habit d’historien, de stratège géopolitique, citant Talleyrand ou Napoléon à tout bout de champ ? Il semble connaître les mêmes déboires d’image que Poutine, qu’il admire. Pas vraiment une coïncidence.

Un sondage récent d’Harris Interactive, donc a priori plutôt bienveillant envers Zemmour, montre que parmi les candidats à l’élection présidentielle, il est considéré comme le moins crédible (voir tableau ci-dessous) sur la guerre en Ukraine, loin derrière Emmanuel Macron, mais aussi derrière les principaux prétendants à la présidentielle, de Mélenchon à Hidalgo et Le Pen… Seuls 21% le pensent au moins un peu crédible, et 7% tout à fait crédible ! Cela méritait d’être relevé.

Alors que pour Emmanuel Macron, c’est environ 6 Français sur 10, d’un sondage à l’autre, qui le jugent un peu ou tout à fait “à la hauteur” (58% pour Harris, ici, et 62% chez Elabe).

Mais en plus d’être perçu comme incompétent, le candidat d’extrême-droite est la personnalité politique la plus détestée des Français : un sondage de novembre 2021 le classait comme le plus raciste (70%), le plus agressif (70%), le plus dangereux (67%)… Et, encore une fois, le moins compétent. Même Marine Le Pen y est perçue comme plus crédible !

Les rodomontades sur les estrades de meeting et le gonflement artificiel de son “bruit” sur les réseaux sociaux ne doivent pas cacher que dans les faits, sa campagne patine. Même Marion Maréchal, qui vient à peine de le soutenir publiquement, “prend ses distances” pour ne pas être associée aux déclarations les plus excessives du polémiste, telles que son obsession des prénoms étrangers ou son assimilation de l’islam à l’islamisme. Quand on est moins raisonnable qu’une héritière d’extrême-droite avec une école ratée, il y a des soucis à se faire.

Et bien sûr, le candidat aimerait bien qu’on ne parle pas de sa prestation décevante face à Valérie Pécresse le 10 mars ! Pour un homme qui professe un souverain mépris des femmes qui briguent le pouvoir, ça doit être cruel. Vraiment cruel.

 

Où le candidat d’extrême-droite se laisser aller à crier et faire des grimaces. Vous avez dit “ridicule” ? Oui, et même un peu pathétique.

Irène Delse

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